Lundi 18 novembre 2024, les élus de Morlaix communauté ont voté à l’unanimité en faveur d’un conventionnement avec le Pacte local des solidarités. Derrière cette délibération se cache une mobilisation forte pour répondre aux défis sociaux d’un territoire où les besoins restent significatifs. Avec ce partenariat, Morlaix communauté démontre qu’une collectivité locale peut agir efficacement, même face à des décisions nationales qui fragilisent son action.

Un territoire privé de soutien national, mais pas d’ambition locale

Le 1er janvier 2024, la suppression du Contrat de veille active a mis fin à un soutien essentiel pour les territoires comme celui de Morlaix. Cette décision, inscrite dans une réorientation des priorités nationales, a creusé un écart entre les besoins croissants et les moyens alloués. Pourtant, les élus de l’agglomération n’ont pas cédé à l’inertie.

Après une mobilisation déterminée, Morlaix communauté a réussi à conclure un conventionnement avec le Pacte local des solidarités. Ce partenariat, fruit d’efforts locaux, permet de débloquer une enveloppe de 100 000 €, destinée à financer des projets concrets en réponse aux besoins du territoire.

Ces financements permettront de soutenir des actions ciblées :

• 50 000 € pour renforcer le dispositif de réussite éducative, visant à accompagner les élèves en difficulté scolaire.
• 30 000 € pour un accompagnement social renforcé, en partenariat avec l’association Coallia, destiné aux publics les plus vulnérables.
• 20 000 € pour financer un poste de médiateur social, en collaboration avec l’association Carré d’As, afin de prévenir les tensions sociales et favoriser le lien.

Un engagement collectif pour la jeunesse et la cohésion sociale

Ce pacte prend une résonance particulière dans un contexte local où les enjeux liés à la jeunesse se font pressants. Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix et président de l’agglomération, a souligné l’importance de ce dispositif face aux difficultés rencontrées par les jeunes, particulièrement exposés à des problématiques telles que les stupéfiants.

Ce constat est partagé par Anne-Catherine Lucas, vice-présidente en charge de la cohésion sociale : « Ce partenariat nous permet d’agir avec efficacité et d’apporter des réponses adaptées aux réalités de notre territoire. Il témoigne également de notre détermination à ne laisser personne de côté. »

Quand l’action locale supplée l’inaction nationale

Ce vote unanime envoie un signal clair : face aux décisions nationales qui affaiblissent leur capacité d’action, les élus de Morlaix Communauté redoublent d’efforts pour maintenir un tissu social solide.

Loin de subir les contraintes imposées d’en haut, l’agglomération illustre comment les collectivités peuvent, à leur échelle, se réinventer et combler les lacunes laissées par l’État. Ce conventionnement ne se limite pas à une somme d’actions : il incarne une vision politique déterminée à ne laisser aucun habitant au bord du chemin.

En transformant une contrainte en opportunité, Morlaix Communauté réaffirme un principe simple mais essentiel : là où l’État faillit, les territoires savent répondre.