LES VILLES DE GAUCHE S’ÉCRIVENT AVEC LES HABITANTS

Elle était au cœur des campagnes municipales de 2020. Cependant, la démocratie participative ne s’exprime pas avec la même vitalité dans toutes les communes du Finistère et celles dirigées par la gauche font figures d’exemples, en particulier à Brest et Quimper

Brest double la mise

Vendredi 12 septembre, Brest a donné le coup d’envoi de la cinquième saison de son budget participatif. L’enveloppe atteint désormais 2 millions d’euros, soit le double du montant engagé en début de mandat. De quoi permettre aux Brestoises et Brestois d’imaginer des projets plus ambitieux, tout en réservant une place aux initiatives portées par des mineurs.

« Sans autre condition que d’habiter Brest, chacun peut déposer une idée pour sa ville ou son quartier », expliquait récemment l’adjoint à la participation citoyenne, Yann Guével, dans Ouest-France. Les propositions seront déposées jusqu’à novembre, puis viendront la présélection, l’expertise de faisabilité et, en juin prochain, le vote des habitants.

Depuis 2018, 56 projets sont sortis de terre grâce à ce dispositif : un jardin sur les falaises du port, une ferme urbaine, un food-truck social. Autant de réalisations qui ont trouvé leur place dans le paysage et montrent la vitalité de l’imagination citoyenne.

Quimper fait éclore les idées du quotidien

À Quimper, Isabelle Assih a lancé le budget participatif en 2022. La première enveloppe de 400 000 euros a été doublée dès l’année suivante. En deux éditions, plus de 50 projets ont déjà été retenus.

Leurs formes sont diverses, mais leur impact immédiat : rénovation d’un parcours sportif, tables d’échecs en plein air, boîtes à dons, fresques colorées, signalétique piétonne. Autant de petites touches qui transforment l’espace public. « Quand on a un projet, qu’on suit le processus et qu’on le voit se réaliser, on se rend plus compte de toute la complexité qu’un projet en ville peut impliquer », confiait récemment une habitante citée par Ouest-France.

Une source d’inspiration pour tout le Finistère

Brest, grande métropole portuaire. Quimper, ville moyenne. Deux réalités différentes, mais un même choix politique : donner aux habitants une part de décision sur le budget communal.

Ces expériences prouvent qu’il n’est pas nécessaire d’avoir des millions pour agir. Même une enveloppe plus modeste suffit à accompagner des projets collectifs, à embellir une commune, à recréer du lien entre la mairie et les citoyens.

Dans un moment où la confiance envers les institutions reste fragile, ces démarches rappellent qu’il est possible d’impliquer directement les habitants. Brest et Quimper, toutes deux dirigées par des socialistes, montrent la voie. Aux autres communes du Finistère d’y trouver matière à inspiration.

 

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