Entre grands projets et enjeux politiques : François Cuillandre trace la voie pour Brest

À l’approche des élections municipales de 2026, François Cuillandre a fait le point sur les grands projets qui rythmeront la fin de son mandat, réaffirmant sa détermination à poursuivre le développement de Brest et à mener à bien les dossiers stratégiques pour l’avenir de la ville.

Le projet du stade Arkéa Park est sans conteste l’un des dossiers majeurs pour l’avenir de Brest. « Ce nouveau stade est indispensable », a-t-il rappelé, insistant sur l’inadéquation du stade Francis-Le Blé pour des compétitions internationales, comme celles de la Ligue des champions. « Reconstruire sur place coûterait bien plus cher », a-t-il précisé, en raison des contraintes urbaines, notamment la nécessité de démolir partiellement une école et d’importants aménagements aux abords. Le modèle de financement, combinant des fonds publics et privés, est en cours de finalisation. Même si l’implication des communautés de communes reste modeste, leur soutien symbolique pourrait encourager l’intervention d’acteurs financiers comme la Caisse des dépôts.

La mobilité urbaine est un autre dossier prioritaire avec la deuxième ligne de tramway et le bus à haut niveau de service (BHNS). Ce projet, qui vise à transformer durablement les déplacements à Brest, avance selon le calendrier prévu. « Nous sommes dans les temps », a-t-il affirmé, tout en reconnaissant les désagréments que ces travaux occasionnent pour les habitants. La mise en service est programmée pour février 2026, et ce chantier s’inscrit dans une vision plus large d’une ville plus connectée et durable.

En matière de sécurité, François Cuillandre a annoncé un renforcement significatif des effectifs de la brigade de tranquillité urbaine, qui passeront à 25 agents d’ici la fin de l’année, ainsi que l’installation de nouvelles caméras de vidéoprotection. Ces initiatives visent à répondre aux attentes croissantes des Brestois en matière de sécurité dans l’espace public.

Un autre sujet sensible concerne la fermeture du Géant Casino au Phare de l’Europe, prévue pour la fin septembre. « C’est un commerce essentiel pour le quartier », a-t-il souligné, regrettant l’impact que cette fermeture pourrait avoir sur l’ensemble de la galerie marchande. Sans avancer de nom de repreneur, il a toutefois exprimé son souhait de voir ce site rapidement revitalisé.

Concernant la situation de l’hôpital de Brest, où les tensions liées au manque d’effectifs se sont intensifiées cet été, François Cuillandre a exprimé son soutien au personnel hospitalier, tout en reconnaissant la gravité de la situation. « La situation est difficile, mais cela dépasse notre seule ville », a-t-il concédé, pointant un problème national de recrutement dans les hôpitaux publics.

Sur le plan politique, le maire de Brest a abordé ses relations avec Pierre-Yves Cadalen, député brestois. « Les relations sont normales, comme elles l’étaient avec son prédécesseur Jean-Charles Larsonneur », a-t-il indiqué, bien qu’il ait exprimé des réserves concernant des collaborations plus larges avec LFI. « Tant que LFI tourne avec Jean-Luc Mélenchon, pour moi, il est exclu de travailler sereinement. Mais Mélenchon n’est pas éternel », a-t-il ajouté.

Quant aux élections municipales de 2026, François Cuillandre n’a pas levé le voile sur ses intentions personnelles, mais il a réaffirmé l’importance de l’unité à gauche. « Il n’y aura pas d’héritier », a-t-il insisté, en soulignant que l’esprit d’équipe et l’union seront déterminants pour affronter l’opposition, en particulier celle menée par Stéphane Roudaut. « Le danger Roudaut existe, mais nous saurons faire face comme nous l’avons toujours fait », a-t-il conclu, serein face aux défis à venir.

À l’approche de la fin de son mandat, François Cuillandre reste résolument engagé dans les projets structurants de Brest. « Chaque décision que nous prenons aujourd’hui prépare Brest pour demain », a-t-il déclaré, réitérant son ambition de poursuivre la modernisation de la ville et de poser les bases de son avenir. Comme le disait François Mitterrand, « L’avenir n’est pas une fatalité, il se construit ».


Sources :
Mickaël Louédec, Ouest-France, 24 septembre 2024
Jean-Luc Padellec, Le Télégramme, 24 septembre 2024
Pierre Chapin, Le Télégramme, 25 septembre 2024

 

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