MAI, MOIS DE L’EUROPE : DANS LE FINISTÈRE, L’EUROPE N’A RIEN D’ABSTRAIT

Nathalie Sarrabezolles et Frédérique Bonnard siègent toutes deux au Comité européen des Régions. À l’occasion du mois de l’Europe, le message porté est sans détour : l’Europe agit ici, au quotidien, et ce n’est ni lointain, ni théorique.

Dans le Finistère, l’attachement au projet européen ne se dément pas. C’est ici que la liste socialiste-Place publique a obtenu l’un de ses meilleurs scores aux dernières élections européennes. Une dynamique à laquelle Nathalie Sarrabezolles et Frédérique Bonnard contribuent, en portant à Bruxelles et Strasbourg les préoccupations concrètes des territoires.

Le Comité européen des Régions, dans lequel elles siègent, est l’une des deux instances consultatives officielles de l’Union européenne. Il rassemble des élus locaux des 27 États membres, chargés d’éclairer les décisions de l’UE à la lumière des réalités territoriales. La France y est représentée par 24 membres titulaires désignés par les grandes associations d’élus et 24 suppléants. Et parmi ces voix, le Finistère est loin de jouer un rôle mineur.

Les membres du Comité ne se contentent pas de commenter les décisions européennes. Ils participent à leur élaboration. L’instance est systématiquement consultée en amont des textes législatifs. Et elle peut également s’autosaisir de certains sujets, notamment ceux qui émergent dans les territoires mais ne sont pas encore pris en compte à Bruxelles. Nathalie Sarrabezolles l’a démontré en présidant la commission COTER (politique de cohésion territoriale). Frédérique Bonnard souligne quant à elle l’accès facilité que cette instance offre à de nombreux décideurs européens : commissaires, ministres, hauts fonctionnaires, et grands élus. Le tout dans un cadre resserré où les échanges sont directs, et où les alliances se nouent avec, au sein du groupe socialiste européen, des maires de grandes villes européennes comme Athènes, Madrid ou Barcelone.

Aujourd’hui, l’Europe engage un tournant. La défense est devenue une priorité stratégique. Cette évolution soulève des débats, notamment sur l’utilisation des fonds de cohésion. Déjà mobilisés lors de la crise du Covid, ces fonds censés réduire les inégalités territoriales pourraient à nouveau être sollicités. Non pour financer de l’armement, mais pour soutenir les territoires confrontés à des enjeux logistiques liés à la sécurité : logement des militaires, infrastructures de mobilité, etc.

Mais les priorités ne s’arrêtent pas là. Le Pacte pour les océans, actuellement en discussion, pourrait dessiner une nouvelle politique maritime de l’UE. Pour Nathalie Sarrabezolles et Frédérique Bonnard, il est essentiel que la pointe bretonne soit entendue. Du transport militaire à la recherche océanographique, en passant par les énergies marines ou la réindustrialisation, les retombées concrètes pour le Finistère sont bien réelles.

Les résultats, d’ailleurs, sont visibles. À Brest, le téléphérique et les Ateliers des Capucins, le projet de lutte contre la précarité énergétique, ont été soutenus par l’UE. Ailleurs dans le Finistère, la médiathèque de Plonévez-du-Faou, la piste cyclable entre Audierne et Beuzec Cap Sizun ou encore la plateforme de formation virtuelle du SDIS ont bénéficié de financements européens. Sans oublier l’Ifremer et le programme Euro-Argo sur l’étude des océans, qui renforcent les capacités scientifiques locales et soutiennent l’emploi.

Cet engagement européen contraste avec l’isolement du Conseil départemental du Finistère, qui a fait le choix de se retirer de la coopération européenne. Un choix que Nathalie Sarrabezolles et Frédérique Bonnard regrettent vivement. D’autres collectivités finistériennes comme Brest, la région Bretagne ou Morlaix maintiennent leurs partenariats, conscientes de l’impact direct des politiques européennes sur des domaines clés : agriculture, pêche, climat, logement.

Le mois de mai est celui de l’Europe. Et dans le Finistère, ce ne sera pas qu’un clin d’œil symbolique puisque de nombreuses manifestations y seront organisées pour mettre en valeur les coopérations rendues possibles grâce à l’Union Européenne. À suivre.

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