Ce mardi, lors des questions au gouvernement, la députée Mélanie Thomin a porté un coup de projecteur sans détour sur une France fracturée, où la pauvreté gagne du terrain tandis que les inégalités explosent.

Le gouvernement annonce 40 milliards d’euros d’économies pour le prochain budget. Mais pour Mélanie Thomin, ce sont les plus modestes qui vont payer la facture. Avec près de 10 millions de Français sous le seuil de pauvreté, un chiffre record, la précarité touche tous les profils : étudiants, chômeurs, travailleurs pauvres, agriculteurs, et surtout les familles monoparentales, souvent des mères isolées. En milieu rural, l’exclusion est encore plus violente, renforcée par un non-recours massif aux aides.

Les associations comme les Restos du Cœur tirent la sonnette d’alarme : parmi leurs bénéficiaires, 10 % sont des bébés, âgés de 0 à 3 ans. Des chiffres, certes, mais surtout des vies précaires, parfois invisibles.

Et pendant ce temps, le patrimoine des 500 familles les plus riches a doublé depuis 2017, pour atteindre 1 200 milliards d’euros. Alors que les cadeaux fiscaux se multiplient pour ces ultra-riches, ce sont les classes populaires qui trinquent.

Mélanie Thomin n’a pas mâché ses mots, appelant le Premier ministre à « faire preuve de courage politique », à cesser la complaisance envers les puissants, et à s’engager enfin pour une meilleure redistribution, en évoquant notamment la taxe Zucman.

Cette intervention rappelle une évidence trop souvent oubliée : la lutte contre la pauvreté et les inégalités n’est pas une option, mais une urgence.