Mercredi 30 octobre 2024, les représentants des principales associations d’élus locaux, se sont réunis pour exprimer leur vive inquiétude face aux réductions budgétaires envisagées dans le cadre du projet de loi de finances pour 2025. Cette rencontre, organisée au siège de l’AMF, a rassemblé les voix de l’Association des Maires de France, l’Association des Maires Ruraux de France, de l’Association des Petites Villes de France, de France Urbaine, d’Intercommunalités de France, de Villes de France et de l’Union Nationale des Centres Communaux d’Action Sociale.
Ensemble, ils ont levé la voix contre les coupes budgétaires annoncées par l’État, qui pourraient amputer de « 10 milliards d’euros au moins » les budgets des collectivités. Une réduction drastique jugée lourde de conséquences pour les services publics de proximité.
Face à cette situation, les associations d’élus ne se contentent pas de dénoncer ; elles proposent. En coulisses, un document commun est en préparation, visant à dessiner des solutions concrètes et équilibrées pour atteindre les objectifs d’économies de l’État sans porter atteinte à l’autonomie des collectivités locales. Cette proposition détaillera des pistes de réforme qui privilégient une gestion budgétaire décentralisée, en réponse aux craintes que suscite une centralisation excessive des efforts. L’idée est simple : démontrer qu’une autre voie est possible, une voie où l’État et les collectivités coopèrent pour préserver les services publics de proximité et la qualité de vie des citoyens.
À travers cette mobilisation, les associations d’élus affichent clairement leur volonté de maintenir un dialogue respectueux mais ferme avec l’État. Pour elles, l’enjeu dépasse la simple question de chiffres : il s’agit de garantir que les collectivités puissent continuer à remplir leurs missions sans être étranglées par des décisions unilatérales. Au cœur de leur message, une exigence d’équité, pour que chaque niveau de la société participe aux efforts budgétaires en fonction de ses moyens et de ses réalités.
Ce front commun des élus locaux se veut un message fort envoyé au gouvernement : les collectivités ne sont pas des variables d’ajustement. Alors que le projet de loi de finances avance à l’Assemblée nationale, cette mobilisation appelle à une prise de conscience de l’État sur l’importance d’un service public local accessible, performant et respectueux de l’autonomie territoriale. Réunissant 35 000 maires et 1 250 présidents d’intercommunalités, les associations espèrent que leurs propositions trouveront une oreille attentive et qu’elles ouvriront la voie à un modèle de gestion publique plus juste et plus respectueux des spécificités locales.
Sources :
- Association des Maires de France
- Association des Maires Ruraux de France
- Association des Petites Villes de France
- France Urbaine
- Intercommunalités de France
- Villes de France
- Union Nationale des Centres Communaux d’Action Sociale