Dans un contexte de restrictions budgétaires imposées aux collectivités par l’État, Michaël Quernez, premier vice-président de la Région Bretagne en charge du climat et des mobilités, interviewé récemment par TVR, s’est exprimé pour dénoncer des relations de plus en plus tendues entre le gouvernement et les collectivités locales, pourtant en première ligne pour gérer les territoires. Le vice-président a affirmé qu’il est temps pour l’État de faire confiance aux collectivités.
L’une des principales préoccupations de Michaël Quernez reste la baisse drastique des dotations de l’État, qui frappe de plein fouet la Région Bretagne. « 56,5 millions d’euros de moins, c’est l’équivalent de quatre mois sans TER », a-t-il martelé, pour illustrer la gravité de la situation. Cette coupe budgétaire ne compromet pas seulement les projets à long terme, tels que les infrastructures de transport ou les lycées, mais impacte également les services publics essentiels, utilisés quotidiennement par les habitants.
En plus de cette pression financière, une autre problématique émerge : le manque de reconnaissance des efforts fournis par les collectivités. Ces dernières, qui ont largement mis la main à la poche durant la crise du Covid, se retrouvent aujourd’hui confrontées à un manque flagrant de reconnaissance de l’État. Elles ont pourtant joué un rôle décisif en mobilisant leurs ressources pour soutenir l’économie et assurer la continuité des services de proximité. Mais pour Michaël Quernez, ces efforts sont aujourd’hui minimisés, voire ignorés.
« Nous n’empruntons pas pour combler des déficits, mais pour investir dans l’avenir », a tenu à préciser le vice-président, pointant du doigt le manque de confiance de l’État. Il a ainsi appelé à une revalorisation du rôle des collectivités, soulignant leur capacité à gérer les territoires avec rigueur et responsabilité.
Des propos qui trouvent un écho particulier chez de nombreux élus à travers toute la France. La pression budgétaire croissante menace directement leur autonomie, alors même qu’ils sont des acteurs essentiels du développement territorial. Michaël Quernez plaide donc pour un changement de paradigme : les collectivités ne doivent plus être vues comme de simples exécutants des politiques nationales, mais comme des partenaires stratégiques dans la gestion des territoires.
Face à ces défis, Michaël Quernez exhorte l’État à repenser sa relation avec les collectivités. « Un dialogue sincère et respectueux est indispensable. Ce qui se joue ici, ce n’est pas seulement l’équilibre des comptes, mais l’avenir même de nos territoires », a-t-il prévenu avec gravité.
Parce que derrière chaque décision budgétaire se cachent des réalités concrètes : l’accès aux services publics, aux transports, aux écoles, et surtout l’avenir des territoires eux-mêmes. Garantir ces services, c’est assumer une responsabilité majeure : celle d’assurer à chaque citoyen une qualité de vie tout en préservant l’équilibre et la pérennité des territoires.