Alors que le gouvernement a publié sa réponse le 27 mai à une question écrite de Mélanie Thomin, la situation du CIDFF du Finistère reste critique. L’État reconnaît le rôle des structures, mais refuse d’en assumer les conséquences financières.
La réponse est tombée, trois mois après la question écrite déposée par Mélanie Thomin. Le gouvernement admet que les Centres d’Information sur les Droits des femmes et des Familles sont concernés par l’extension de la prime Ségur. Mais il refuse d’assumer la charge budgétaire qui en découle. Résultat : les associations doivent financer seules une revalorisation salariale de 183 euros nets par mois.
Dans le Finistère, le CIDFF a dû supprimer ses permanences dans 11 communes et fermer son antenne de Morlaix, où seule une permanence hebdomadaire est désormais maintenue. Faute de réponse budgétaire claire, la menace d’une cessation de paiement reste entière.
Dans sa réponse publiée au Journal Officiel le 27 mai, l’État se retranche derrière le statut juridique des CIDFF, qui ne relèvent pas des établissements sociaux et médico-sociaux (ESSMS). Une enveloppe de 7 millions d’euros a certes été annoncée au Sénat, mais sans calendrier, sans critères définis, et sans garantie pour les structures les plus fragiles.
Les grandes causes ne tiennent pas longtemps sans financements. Dans un contexte de recul des services publics et de désengagement de l’État sur le terrain, affaiblir les CIDFF revient à délégitimer une politique d’égalité que beaucoup prétendent pourtant défendre. Le gouvernement reconnaît l’utilité de ces associations. Il leur transfère la charge. Et se défausse du reste.