Confrontée à une montée inquiétante de l’insécurité, Morlaix fait face à une augmentation des cambriolages, du trafic de stupéfiants et des incivilités qui pèsent lourdement sur le quotidien des habitants. Lors du conseil municipal du 26 septembre 2024, Jean-Paul Vermot a dressé un état des lieux sans équivoque. Malgré les efforts déployés par la ville, notamment le renforcement des effectifs de la police municipale, la situation dépasse clairement les capacités locales. Le besoin d’une intervention nationale devient urgent pour faire face à cette crise grandissante.
Cet été, certaines zones du centre-ville, dont le jardin éphémère, ont été particulièrement touchées par des incidents récurrents, suscitant l’inquiétude des commerçants et des habitants. Malgré les mesures prises pour renforcer la présence policière, ces actions ne suffisent plus à enrayer des problèmes de fond qui nécessitent une approche beaucoup plus large.
Face à une situation qui dépasse les ressources locales, Jean-Paul Vermot a choisi d’interpeller directement le Premier ministre par courrier. Pour le maire de Morlaix, il est clair que les collectivités ne peuvent plus être laissées seules face à des défis sécuritaires aussi importants. La réponse doit être à la hauteur des enjeux, avec une meilleure coordination entre les échelons locaux et nationaux. Il ne s’agit pas seulement d’obtenir des moyens supplémentaires, mais d’une véritable prise de responsabilité de l’État pour accompagner les territoires dans la gestion de cette crise.
La question de la santé mentale, souvent négligée, est devenue un sujet de préoccupation majeur pour Jean-Paul Vermot. Des incidents récents, comme l’incendie provoqué par une personne souffrant de troubles psychiatriques et l’agression au couteau d’un habitant de Morlaix, ont révélé de graves lacunes dans la prise en charge de ces individus. Ces événements ont montré l’urgence d’agir immédiatement. Bien que le gouvernement projette de faire de la santé mentale une grande cause nationale en 2025, Jean-Paul Vermot exige des mesures immédiates. Pour lui, il est inconcevable de repousser les actions nécessaires alors que les collectivités sont déjà en première ligne face à l’urgence. Elles doivent disposer dès maintenant des ressources indispensables pour intervenir efficacement et assurer la sécurité publique, sans attendre une échéance lointaine.
Le constat est simple : les villes comme Morlaix, souvent en première ligne, ne peuvent plus assumer seules la gestion des problèmes de sécurité. Il est donc crucial que l’État apporte un soutien renforcé aux élus locaux pour les aider à surmonter ces défis complexes. Ce qui se passe à Morlaix reflète les difficultés que rencontrent de nombreuses autres villes moyennes à travers le pays.
Jean-Paul Vermot reste persuadé qu’une action concertée entre les différents niveaux de l’État est indispensable pour trouver des solutions durables. Face à des attentes citoyennes toujours plus élevées, les élus locaux, malgré leur engagement, ont besoin de l’appui national pour relever ces défis croissants, qu’ils soient sécuritaires ou sociaux.