Les municipales de 2026 approchent et une évidence s’impose : c’est à l’échelle communale que se joue désormais l’essentiel. Là où l’État recule, là où la défiance politique grandit, les élus locaux demeurent au rendez-vous. Ils assument ce que d’autres esquivent : la gestion du quotidien, l’invention de réponses nouvelles, la défense du lien social.
À Blois, du 26 au 28 août, le séminaire national de la FNESR Condorcet a été l’occasion pour les élus de recevoir le Cahier des solutions locales qui changent la vie. Un document conçu pour circuler, inspirer et nourrir l’action de chacune et chacun d’entre nous. Il rassemble des politiques déjà menées dans les territoires, parfois modestes, souvent décisives, toujours tournées vers la vie des habitants.
Chaque semaine, nous publierons une initiative du Cahier des solutions locales. Parce que la démonstration est là : ce sont les municipalités socialistes qui tiennent la ligne de front des politiques publiques.
La première de ces expériences nous conduit à Brest, où la démarche « Ville amie des aînés » propose une autre manière d’aborder le vieillissement : non comme un problème à gérer, mais comme une chance de repenser la ville à hauteur de tous ses habitants. Fallait-il vraiment chercher plus loin que chez nous pour trouver un bon exemple ?
À Brest, le vieillissement n’est pas perçu comme une contrainte, mais comme une chance de penser la ville autrement. Depuis plusieurs années, la municipalité s’est engagée dans la démarche internationale « Ville amie des aînés », lancée par l’OMS et animée en France par le Réseau Francophone des Villes Amies des Aînés. En 2022, cet engagement a été reconnu par le label « Ami des aînés » au niveau Or, qui distingue les collectivités où le bien-vieillir est une politique suivie et évaluée.
Derrière ce label, il y a une méthode : associer les habitants à toutes les étapes. Brest a ouvert des ateliers dans les quartiers pour recueillir attentes et propositions autour du logement, de la mobilité, de la santé ou encore du lien social. Et à Brest, rien n’est figé : après un premier plan, un nouveau diagnostic a été lancé. C’est cette capacité à évaluer et à repartir qui donne du souffle à la démarche.
Derrière ce label, il y a une méthode : associer les habitants à toutes les étapes. Brest a ouvert des ateliers dans les quartiers pour recueillir attentes et propositions autour du logement, de la mobilité, de la santé ou encore du lien social. Et à Brest, rien n’est figé : après un premier plan, un nouveau diagnostic a été lancé. C’est cette capacité à évaluer et à repartir qui donne du souffle à la démarche. La ville a aussi publié un guide pratique du bien-vieillir (Bien vieillir dans nos communes / Kozhañ mat en hor c’humunioù), diffusé à 3 500 exemplaires et accessible en ligne.
Dans l’espace public, les choix sont visibles : bancs « assis-debout », mobilier urbain repensé, réflexion sur les mobilités douces, concertations pour réaménager des espaces de vie. Autant d’aménagements qui améliorent la vie quotidienne, renforcent le sentiment d’appartenance et profitent à toute la population.
Brest rappelle qu’une politique locale peut transformer le regard sur l’âge. Dans un pays qui vieillit vite, cette question dépasse le seul champ social : elle engage la manière même de faire ville.