Le groupe « Finistère et Solidaires » monte au créneau face à la cure d’austérité annoncée dans le projet de loi de finances 2025. En ligne de mire, les conséquences directes pour les collectivités locales, déjà fragilisées par des budgets sous tension.

Dans un tel contexte, les élus appellent à un sursaut démocratique en exigeant une gestion des subventions départementales plus transparente et équitable, véritable bouée de sauvetage pour les projets communaux.

Une double démarche pour défendre les territoires

Le 15 novembre, un signal fort a été envoyé depuis le Finistère. Dans un courrier incisif adressé à Maël de Calan, Président du Conseil départemental, Kévin Faure, co-président du groupe « Finistère et Solidaires », a exigé des explications sur les critères d’attribution des subventions départementales. « Sans clarté, c’est l’équilibre territorial qui vacille », souligne-t-il dans ce courrier.

Un message qui fait écho aux engagements du Pacte Finistère 2030, où la transparence et l’équité étaient des promesses faites aux élus et aux citoyens. Mais pour beaucoup d’élus locaux, ces promesses tardent à se traduire dans les faits. « L’opacité actuelle freine les projets communaux et creuse les écarts entre territoires ruraux et urbains », déplore-il.

Trois jours plus tard, le 18 novembre, le groupe a enfoncé le clou avec un communiqué collectif. Une action coordonnée où la solidarité et l’équité territoriale sont érigées en priorités absolues. Dans ce communiqué, Kévin Faure appelle à une mobilisation d’ampleur pour rappeler au Conseil départemental que ses décisions doivent refléter les valeurs partagées par tous les élus finistériens.

Une gestion exemplaire attendue

Pour le groupe « Finistère et Solidaires », l’urgence est là : sans des critères d’attribution clairement établis, les communes les plus vulnérables risquent d’être sacrifiées. À l’image de ce qui se passe dans le département voisin du Morbihan, où les aides communales ont été suspendues, le risque de rupture territoriale est bien réel.

Les élus insistent sur la nécessité d’un cadre juste et lisible : « La confiance des élus locaux est en jeu. Nous ne pouvons pas laisser certaines communes sur le carreau pendant que d’autres tirent leur épingle du jeu. » Cette mise en garde souligne une exigence simple mais fondamentale : une répartition équitable et compréhensible pour permettre un développement harmonieux des territoires.

Un appel à l’action et au dialogue

Dans cette période de tension budgétaire, le groupe « Finistère et Solidaires » appelle à ouvrir un dialogue constructif et immédiat pour clarifier les critères d’attribution des subventions. « Chaque commune, quelle que soit sa taille ou sa couleur politique, doit pouvoir bénéficier des mêmes opportunités de financement », insistent les élus.

Plus qu’un simple plaidoyer, cette demande reflète une réalité partagée par tous les élus confrontés à des arbitrages budgétaires de plus en plus complexes. Face à l’incertitude, l’équité reste le seul socle sur lequel bâtir la confiance.

Le PS apporte son soutien

Cette bataille pour la transparence a trouvé un écho au sein de la Fédération du Parti Socialiste du Finistère. Par la voix de son premier secrétaire, Tristan Foveau, la Fédération a salué la mobilisation du groupe « Finistère et Solidaires » et rappelé les engagements pris dans le cadre du Pacte Finistère 2030. 

Dans un communiqué au ton ferme, Tristan Foveau souligne l’importance de garantir des critères de répartition transparents et compréhensibles, condition indispensable pour maintenir une dynamique territoriale équilibrée.

Cette prise de position vient renforcer le combat mené par les élus locaux. À quelques heures du congrès des maires, la question de la gestion des subventions départementales prend une dimension nationale, avec des répercussions directes sur les investissements locaux. Entre tensions budgétaires et appels à la solidarité, le débat est lancé, et le Finistère semble décidé à montrer la voie.