Le 17 janvier, Pierre-Yves Cadalen a annoncé avoir saisi le procureur de la république suite aux déclarations de Maël De Calan le 27 décembre dernier. Invité de l’émission « Le Café du commerce » sur Tébéo, Maël de Calan, président du Conseil départemental du Finistère, avait qualifié le député LFI de Brest d’« antisémite » et de « factieux ».
Une opposition qui refuse la banalisation des outrances
L’opposition départementale n’a pas tardé à réagir, condamnant avec fermeté des propos qu’elle juge incompatibles avec la dignité et les responsabilités d’un président de Conseil départemental. Dans un communiqué, Kévin Faure a pointé une dérive préoccupante du débat public. Le rôle d’un président de Conseil départemental doit rester celui d’un rassembleur, à l’écoute des attentes des habitants. Recourir à des accusations infondées, jugées dangereuses, ne peut qu’accentuer les divisions dans un climat politique déjà tendu.
De son côté, Tristan Foveau, en tant que premier secrétaire fédéral de la Fédération du Parti Socialiste du Finistère, a condamné des invectives qu’il considère comme une atteinte grave au débat démocratique. Ces attaques, inscrites dans une stratégie de diversion, détournent l’attention des véritables priorités départementales. Pour Tristan Foveau, il est essentiel de recentrer l’action politique sur les enjeux sociaux et économiques qui répondent aux attentes concrètes des habitants.
Une tentative de justification maladroite
Maël de Calan, en tant que président du Conseil départemental, aurait pu choisir l’apaisement face à la controverse. S’il a annoncé retirer ses attaques personnelles contre Pierre-Yves Cadalen, cette tentative de recul a rapidement été éclipsée par la persistance de ses accusations contre La France insoumise. Ce choix de maintenir une posture de confrontation soulève une question essentielle : est-ce là le rôle d’un président de Conseil départemental, dont la mission première est de rassembler les territoires et de répondre aux attentes des habitants ? En privilégiant l’escalade verbale, Maël de Calan semble détourner l’attention des enjeux départementaux, au risque d’affaiblir la fonction qu’il incarne.
Une fracture politique préoccupante
Dans un département où l’attente d’un débat public digne et constructif est forte, cet épisode marque une rupture inquiétante. Pour Kévin Faure et Tristan Foveau, les propos de Maël de Calan ne se contentent pas de franchir une ligne rouge, ils mettent également à mal la crédibilité des institutions locales. Un président de Conseil départemental a pour responsabilité de fédérer les énergies au service des habitants. À l’inverse, détourner le débat vers des accusations personnelles et clivantes affaiblit l’action publique à un moment où les Finistériens exigent des réponses concrètes face aux défis sociaux et économiques.
Retrouvez ci-dessous les communiqués de Kévin Faure et Tristan Foveau.