Alors que les discussions autour de l’accord UE-Mercosur se poursuivent en marge du G20 au Brésil, les craintes s’intensifient dans le Finistère. Département agricole par excellence, le Finistère risque de subir de plein fouet les conséquences de cet accord commercial. En cause : l’arrivée massive de produits importés depuis les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay), issus de systèmes agricoles industriels qui contournent les normes européennes. Cette situation, dénoncée par Mélanie Thomin, députée du Finistère, menace directement la compétitivité des exploitations locales, déjà sous forte pression.
Selon la députée, cette concurrence déloyale met en péril des filières emblématiques comme l’élevage de volailles et de bovins. Les exploitants finistériens, attachés à des pratiques respectueuses de l’environnement et du bien-être animal, ne peuvent rivaliser avec des fermes-usines autorisant l’usage de substances interdites en Europe, comme les antibiotiques de croissance ou certains pesticides.
Mélanie Thomin : défendre les intérêts du Finistère à l’Assemblée
Mélanie Thomin s’engage pleinement dans ce combat pour protéger l’agriculture locale. En tant que rapporteure d’une résolution européenne adoptée en commission des Affaires européennes, elle plaide pour des « mesures miroirs ». Ces dispositions imposeraient aux produits importés le respect des normes européennes, qu’elles soient sociales, environnementales ou sanitaires. L’objectif est clair : rétablir une équité indispensable pour les agriculteurs français, et notamment ceux du Finistère.
La députée souligne également que ce combat dépasse le cadre national. « Les exploitants du Finistère ne doivent pas être abandonnés face à des pratiques commerciales déséquilibrées », affirme-t-elle, appelant à une mobilisation collective pour faire pression sur le Gouvernement et la Commission européenne.
Le Finistère face aux déséquilibres mondiaux
Les conséquences environnementales de cet accord, révélées par le rapport Ambec, inquiètent tout autant. L’importation de produits agricoles issus de cultures intensives entraînerait une augmentation des émissions de gaz à effet de serre et accélérerait la déforestation dans les pays du Mercosur. Ces pratiques industrielles étrangères contredisent les efforts locaux du Finistère pour une agriculture durable et respectueuse des écosystèmes.
Au-delà des chiffres, cet accord pose une question essentielle : comment un département comme le Finistère, fondé sur des exploitations à taille humaine et des savoir-faire de qualité, peut-il faire face à ces déséquilibres commerciaux ? Pour les agriculteurs finistériens, il ne s’agit pas seulement de compétitivité, mais bien de survie.
Agir ensemble pour protéger l’agriculture finistérienne
Mélanie Thomin appelle à une mobilisation forte des acteurs agricoles et des citoyen·nes du Finistère. Le soutien à la résolution qu’elle défend à l’Assemblée nationale sera décisif pour envoyer un message clair au Gouvernement et à Bruxelles. Sans une action concertée, les filières locales pourraient être fragilisées de manière irréversible.
L’avenir de l’agriculture dans le Finistère dépend aujourd’hui de notre capacité collective à préserver un modèle agricole fondé sur la durabilité, l’équité et l’excellence. Cet enjeu engage non seulement les agriculteurs, mais aussi l’ensemble des habitants attachés à leur territoire et à ses savoir-faire uniques.
Dans le Finistère, où l’agriculture est bien plus qu’un simple secteur économique, l’enjeu dépasse les préoccupations locales. Pour les exploitants, il s’agit d’un combat pour leur survie, et pour Mélanie Thomin, cette bataille est loin d’être achevée.
Ci-dessous le courrier de la députée Mélanie Thomin, adressé aux syndicats agricoles finistériens, et aux chambres d’agriculture finistérienne et bretonne.