À quatre mois des élections municipales, le 107ᵉ Congrès des maires et des présidents d’intercommunalité de France, organisé du 18 au 20 novembre 2025 à Paris, s’annonce comme un moment fort pour la vie locale. Dans un contexte politique incertain et un climat de tension budgétaire, les maires et président·es d’EPCI s’y rendront pour défendre une idée simple mais essentielle : la liberté d’agir.
Le thème choisi cette année, « Pour les communes, liberté ! », sonne comme un appel à redonner souffle à l’échelon de proximité. Liberté de décider, d’expérimenter, d’investir, d’innover. Liberté, surtout, de tenir les promesses faites aux habitants, dans un cadre de plus en plus contraint.
L’affirmation d’un pouvoir de proximité
Les maires le savent mieux que quiconque : les communes sont souvent les premières à répondre présent quand l’État recule. Ce sont elles qui assurent la sécurité du quotidien, entretiennent les écoles, maintiennent le lien social, préparent la transition écologique et accompagnent les familles.
Pourtant, les marges de manœuvre se rétrécissent : baisse des dotations, complexité réglementaire, incertitude sur les recettes fiscales. L’édition 2025 du Congrès sera l’occasion de rappeler que l’action locale ne peut exister sans autonomie locale.
Derrière le mot “liberté”, il y a donc un message politique fort : la demande d’un nouvel équilibre entre l’État et les collectivités, où les communes et intercommunalités ne soient plus réduites à un rôle d’exécutantes, mais reconnues comme des acteurs à part entière de la République.
Un programme dense, au plus près des réalités communales
Cette année encore, le Congrès proposera plus de quarante forums, débats et points d’information, centrés sur les préoccupations concrètes du mandat local. Parmi les sujets les plus attendus :
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La décentralisation, question centrale dans un moment où la recentralisation se fait sentir dans nombre de politiques publiques.
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Les finances locales, avec un débat sur la conciliation entre contraintes budgétaires et transition écologique, et la question cruciale de la répartition des moyens.
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Le statut de l’élu local, alors que la proposition de loi visant à sécuriser l’exercice du mandat vient d’être adoptée. Comment ces nouvelles dispositions pourront-elles réellement améliorer le quotidien des élus ?
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La préparation des élections municipales de 2026, avec un focus sur les évolutions législatives récentes, la réforme du scrutin dans les communes de moins de 1 000 habitants, les règles de communication en période préélectorale, et la phase d’installation des futurs conseils.
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L’aménagement du territoire et la maîtrise foncière, dans un contexte de sobriété foncière et de tension sur le logement.
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La transition écologique, avec des forums sur les stratégies locales d’adaptation au changement climatique, le développement des énergies renouvelables, ou la gestion des risques côtiers, un sujet qui concerne particulièrement les communes littorales du Finistère.
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La santé et la prévention, alors que les élus locaux se retrouvent souvent en première ligne pour pallier la pénurie médicale.
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Et bien sûr, la responsabilité des élus, leur protection juridique et la nécessité de préserver un climat de confiance entre citoyens et représentants locaux.
Autant de sujets au cœur des mandats municipaux et intercommunaux, qui dessinent aussi les grandes priorités de la prochaine mandature 2026-2032.
Un rendez-vous d’unité et de transmission
Au-delà des débats, le Congrès reste un moment d’unité et d’échanges. On y vient pour débattre, s’informer, confronter les expériences, mais aussi pour retrouver une énergie collective.
Dans un paysage politique traversé par les doutes et la défiance, ce rendez-vous rappellera que les maires demeurent le premier visage de la République, celle qui agit, qui écoute et qui relie.
Les inscriptions sont ouvertes sur le site de l’AMF : amf.asso.fr