Intercommunalités de France a récemment pris position contre les politiques budgétaires en cours du Gouvernement dans un communiqué explicite. L’association y expose les conséquences préjudiciables de ces mesures tout en déplorant le manque manifeste de transparence et de concertation qui les caractérise.
Le Gouvernement, dans ses récentes annonces, a fait état de coupes budgétaires sans précédent, négligeant le débat parlementaire et la consultation des représentants des collectivités territoriales. Cette approche, dénoncée par Intercommunalités de France, risque de compromettre gravement des politiques publiques essentielles, telles que la planification écologique, l’adaptation au changement climatique, ainsi que la fourniture de services publics indispensables à la cohésion sociale et à la réindustrialisation nationale.
Au-delà des chiffres, l’association souligne l’importance économique des intercommunalités, générant annuellement des commandes publiques s’élevant à près de 12 milliards d’euros. De par leur rôle central dans la vie quotidienne des citoyens, les intercommunalités sont des acteurs incontournables pour assurer le bien-être des populations locales.
Intercommunalités de France déplore également le manque de consultation et de dialogue dans l’élaboration de ces mesures budgétaires. Malgré les annonces de financements et d’accompagnement des collectivités votées par le Parlement, le Gouvernement revient fréquemment sur ces engagements sans préavis ni consultation des acteurs locaux. Cette pratique remet en question le fonctionnement même du débat parlementaire et la nécessité d’une véritable concertation avec les représentants des collectivités territoriales.
Un exemple concret est la récente annonce de revalorisation des métiers de la petite enfance, saluée par les intercommunalités. Cependant, nombreuses sont celles qui ne pourront mettre en œuvre ces augmentations sans compromettre leurs budgets et la qualité des services publics locaux.
Face à cette situation préoccupante, les présidents d’Intercommunalités de France, Sébastien Martin, Virginie Carolo-Lutrot et Boris Ravignon, ont décidé de prendre l’initiative. Ils rencontreront Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, le 20 mars à Bercy pour exprimer leurs préoccupations et discuter de solutions potentielles.