Mercredi 16 juin, à l’initiative du député costarmoricain Marc Le Fur (UMP), la majorité UMP a adopté dans le cadre de l’examen du projet de loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche (LMAP) en Commission, un amendement relevant les seuils nationaux d’installations classées pour l’élevage de porcs.
Au moment où les ambitions du Grenelle de l’environnement sont en voie d’abandon, et alors même que le problème des algues vertes pose la question de la place de l’élevage intensif en Bretagne, l’UMP choisit au travers de cet amendement de faire fi de toute conscience écologique.
Les députés socialistes bretons défendent une vision exigeante de l’agriculture bretonne, reposant sur un juste équilibre entre impératifs économiques et ambition environnementale. Avec l’amendement Le Fur, des élevages de 2000 cochons pourront demain voir le jour sans étude d’impact préalable, sans enquête publique, sans avis des conseils municipaux, sans examen enfin par le conseil départemental d’hygiène.
Comment défendre l’idée que la modernisation de l’agriculture bretonne puisse passer par toujours moins de règles ?
L’amendement Le Fur est un non-sens économique autant qu’écologique. La quasi-totalité des surfaces agricoles d’un bassin versant est aujourd’hui couverte par un plan d’épandage ; dans ce contexte, l’assouplissement du régime des installations ne permettra ni d’accroître la production ni de corriger une distorsion de concurrence au niveau européen !
Le 29 juin, à l’Assemblée nationale, les députés socialistes bretons proposeront la suppression d’une mesure qu’ils jugent dangereuse pour l’avenir de la Bretagne.