Ce matin, Tristan Foveau, premier secrétaire de la fédération du Parti Socialiste du Finistère et conseiller départemental, s’est exprimé sur les ondes de Bretagne 5.
L’interview a abordé plusieurs sujets nationaux, mais c’est le dossier des élus locaux qui a particulièrement retenu notre attention, notamment en raison des récentes accusations de Bruno Le Maire à leur égard.
Durant l’entretien, Tristan Foveau a dénoncé la nomination de Michel Barnier à la tête du gouvernement, la qualifiant de prolongement d’une politique de rigueur budgétaire qui affaiblit les collectivités, en soulignant que les réformes récentes, notamment celles des retraites et de l’assurance chômage, intensifient la pression sur les élus locaux et restreignent leurs marges de manœuvre. Avec la suppression de la taxe d’habitation et la réduction des dotations, le défi d’équilibrer les budgets est devenu quotidien pour de nombreuses communes.
L’entretien a permis de revenir sur la controverse entourant les accusations de Bruno Le Maire, qui a imputé aux collectivités locales une dérive budgétaire de 16 milliards d’euros, une allégation que Tristan Foveau a rapidement rejetée comme une « farce », rappelant que, contrairement à l’État qui peut se permettre des déficits, les collectivités sont tenues d’équilibrer leurs budgets. Tristan Foveau, élu à Brest Métropole, connaît bien les enjeux des collectivités. Il rappelle que « chaque euro investi dans les services publics est un investissement direct pour les habitants » et défend la gestion rigoureuse des ressources par les collectivités, notamment celles dirigées par la gauche, en réponse aux accusations du ministre.
Les critiques de Bruno Le Maire ont également suscité une réaction chez André Laignel, vice-président de l’Association des maires de France. Malgré les coupes budgétaires et la suppression de certaines taxes, les collectivités continuent à assurer un équilibre financier tout en préservant la qualité des services publics. « Nous parvenons à maintenir nos budgets à l’équilibre, même dans un contexte difficile », a précisé l’élu brestois.
L’interview a permis d’aller plus loin en abordant les défis à venir pour les finances locales. Les élus doivent faire face à des exigences de plus en plus fortes alors que leurs ressources s’amenuisent. Tristan Foveau a exprimé ses inquiétudes concernant l’avenir des collectivités, avertissant que sans un soutien accru, elles pourraient ne plus être en mesure de remplir pleinement leurs missions de service public. Bien que la gestion locale reste rigoureuse, les décisions de l’État continuent de fragiliser ces collectivités. Il a ainsi insisté sur la nécessité de revoir la répartition des ressources pour mieux tenir compte des réalités locales.
Pour terminer, Tristan Foveau a insisté sur l’importance de la responsabilité de l’État dans la pérennité des services publics locaux. « Les collectivités ne peuvent plus être les seules à compenser les lacunes budgétaires du gouvernement », a-t-il affirmé. Reconnaître le rôle des élus locaux ne suffit plus : sans un soutien concret de l’État, les territoires et leurs habitants seront les premiers à en payer le prix.
Découvrez l’intégralité de l’interview ci-dessous.