À l’occasion de son interview de rentrée, Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix et président de Morlaix communauté, a dévoilé les lignes directrices de son action pour les mois à venir. Dans un contexte où la ville doit faire face à des défis croissants, le maire a réaffirmé sa volonté de mener à bien des projets structurants, tout en tenant compte des attentes de ses concitoyens.
L’une des priorités immédiates est la réouverture de la rivière de Morlaix. Annoncée il y a déjà trois ans, cette initiative revêt désormais un caractère urgent, en raison du classement du centre-ville en zone inondable. Plusieurs commerçants se retrouvent en difficulté face à des refus de renouvellement d’assurance, rendant la situation de plus en plus pressante. « Nous devons absolument résoudre cette question », a-t-il insisté. Le maire a annoncé que des discussions et une concertation large seront lancées dans les prochains mois pour finaliser ce dossier, accompagné d’importants travaux d’assainissement.
Jean-Paul Vermot a aussi abordé les projets de réaménagement du quai du Léon, un espace central de Morlaix qui devrait bientôt bénéficier d’une transformation. Il s’agit ici de repenser cet espace clé de la ville en intégrant des aspects écologiques, avec un projet de verdissement et d’apaisement. Bien que certaines propositions, comme l’installation d’une passerelle, soient encore à l’étude, le maire se veut pragmatique et prudent : aucune décision ne sera prise tant que la faisabilité des projets n’aura pas été rigoureusement évaluée.
L’engagement de Jean-Paul Vermot pour la transition énergétique est également une priorité majeure pour Morlaix. Portée par la société publique locale Nerzh Bro Montroulez, l’installation de plusieurs chaufferies bois est prévue d’ici un an, avec un approvisionnement en bois local. « Ce projet vise à approvisionner des sites clés de la ville, comme le lycée Aurégan et l’hôpital », a-t-il précisé. L’objectif est de renforcer l’autonomie énergétique de Morlaix en tirant parti des ressources locales, tout en adoptant une approche durable à long terme.
Les inquiétudes des commerçants concernant le jardin éphémère de la place des Otages ont été abordées, avec une reconnaissance de la nécessité d’améliorer la gestion de cet espace, notamment en matière de fréquentation. Malgré ces préoccupations, le jardin restera ouvert à tous, avec des mesures renforcées pour en assurer une régulation efficace. Par ailleurs, la ville continue de travailler à renforcer la vidéoprotection en collaboration avec les autorités départementales.
Sur le volet culturel, la réhabilitation du musée des Jacobins avance à grands pas. Le maire se réjouit de la sécurisation du financement de ce projet et vise une réouverture partielle d’ici la fin de son mandat, avec une première exposition dans la chapelle du musée. « C’est un projet qui dépasse la simple restauration : il s’agit de valoriser notre patrimoine et de le rendre accessible au plus grand nombre », a-t-il souligné avec conviction.
Enfin, interrogé sur son avenir politique et les prochaines échéances municipales en 2026, Jean-Paul Vermot est resté mesuré. Tout en reconnaissant que certaines des initiatives actuelles dépasseront son mandat, il préfère se concentrer sur l’aboutissement des projets en cours avant d’annoncer ses intentions futures. « 2026, c’est proche et loin à la fois. Nous y réfléchirons le moment venu, en temps voulu, avec l’ensemble de l’équipe municipale », a-t-il conclu.
Dans un contexte où les défis se multiplient, Jean-Paul Vermot fait le choix de l’action. Chaque décision semble pensée non seulement pour répondre aux urgences actuelles, mais aussi pour inscrire Morlaix dans un avenir construit sur des bases solides et tourné vers le progrès.
Sources :
Interview réalisée par Antoine Decléty, Le Télégramme et par Sarah Humbert, Ouest-France.