Le Conseil départemental du Finistère envisage une refonte majeure de l’Établissement Public de Coopération Culturelle (EPCC Chemins du patrimoine en Finistère), avec l’extension de son périmètre à cinq nouveaux établissements, dont le Musée départemental Breton à Quimper et le Musée des Phares et Balises à Ouessant. À cela s’ajoute une fusion avec le GIP Musées de territoires finistériens. L’objectif affiché : rationaliser la gestion et renforcer l’attractivité. Mais à quel prix ?
Si l’optimisation des moyens est souvent avancée pour justifier ces réformes, les inquiétudes grandissent face aux conséquences d’une telle restructuration. La multiplication des sites sous la même gouvernance pose la question de l’équilibre entre conservation, recherche et mise en valeur du patrimoine. Le risque d’un affaiblissement de l’identité muséographique et d’une gestion plus tournée vers le tourisme et l’événementiel inquiète élus et professionnels du secteur.
Dans un courrier adressé à la ministre de la Culture le 5 mars 2025, Kévin Faure, conseiller départemental et co-président de Finistère et Solidaires, alerte sur ces évolutions. Cette transformation ne peut se faire sans garanties sur la mission fondamentale de l’EPCC : préserver, transmettre et valoriser les collections et les sites patrimoniaux. L’État, propriétaire de plusieurs domaines concernés, doit jouer pleinement son rôle pour s’assurer que cette révision statutaire ne se traduise pas par un désengagement progressif.
Ce projet ne peut être une simple équation budgétaire. Au-delà des logiques financières, c’est l’avenir du patrimoine finistérien qui est en jeu. L’adhésion de l’ensemble des acteurs, à commencer par l’État, est indispensable pour éviter que cette évolution ne dénature la mission première de l’EPCC.
Retrouvez ci-dessous le communiqué de presse de Kévin Faure ainsi que le courrier adressé à la ministre de la Culture.