MUNICIPALES 2026 : VERS UN MANDAT DE SEPT ANS POUR LES MAIRES ?

Les élections municipales de 2026 n’ont pas encore eu lieu que déjà se profile une modification de taille : la possibilité que le mandat qui en résultera ne dure pas six, mais sept ans. L’hypothèse, encore discrète, est bien réelle. Elle est actuellement à l’étude place Beauvau.

En toile de fond, l’année 2032, qui pourrait concentrer jusqu’à quatre scrutins majeurs : présidentielle, législatives anticipées, municipales, voire européennes. Ce télescopage inquiète, et le ministère de l’Intérieur envisage plusieurs pistes, dont celle qui consisterait à repousser les municipales d’un an.

Une mesure technique ? Pas seulement.

Prolonger un mandat électoral d’un an n’a rien d’inédit. Les exemples ne manquent pas : 2008, 2015, 2021… Chaque fois, un calendrier trop serré a suffi à faire pencher la balance. Et à chaque fois, c’est une loi ordinaire qui a permis ce glissement. Les parlementaires ont validé. Le Conseil constitutionnel aussi.

Mais si cette opération est juridiquement simple, elle n’est pas anodine politiquement. Allonger le mandat avant même qu’il ne commence modifie les règles du jeu. Cela engage des majorités municipales jusqu’en 2033, soit bien au-delà de l’horizon habituel. Cela rebat les cartes des investissements, des projets, des calendriers intercommunaux. Et cela pose une question simple, mais rarement posée : à quel moment les élus locaux sont-ils véritablement associés à ces choix qui les concernent directement ?

Une décision qui doit être annoncée avant 2026

Du côté du gouvernement, certains plaident pour une clarification rapide, avant le scrutin de mars 2026. Non pas pour anticiper les ajustements logistiques, mais pour permettre aux équipes municipales de savoir ce pour quoi elles s’engagent.

Car au fond, c’est de cela qu’il s’agit : ne pas construire l’avenir local avec un horizon flou.

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