PROJET DE LOI DE FINANCES DE FIN DE GESTION : LES SOCIALISTES DÉFENDENT LES SOLIDARITÉS ET LES TERRITOIRES

Le projet de loi de finances de fin de gestion pour 2025, qui sera débattu à partir du 17 novembre à l’Assemblée nationale, n’est pas un simple exercice comptable. Il dit une orientation : celle d’un gouvernement qui continue de rogner sur les politiques publiques et de transférer aux collectivités la charge de décisions qu’il ne finance plus.

Face à cette logique d’austérité, les députés socialistes et apparentés ont déposé cette semaine une série d’amendements pour défendre ce que la République a de plus précieux : ses services publics, ses solidarités, ses territoires.

Ils refusent que l’État se défausse une fois encore sur les départements en leur imposant la revalorisation du RSA ou l’extension de la prime Ségur dans le médico-social, sans la moindre compensation. Cette revendication n’est pas nouvelle. Dans le Finistère, le groupe Finistère et Solidaires l’a portée à de multiples reprises, dénonçant à la fois le désengagement de l’État et la politique menée localement par la majorité, marquée par une multiplication des contrôles et radiations d’allocataires du RSA.
Cette double pression, budgétaire et sociale, fragilise les plus précaires et alimente le non-recours. À rebours d’une politique qui multiplie les contrôles, les élus de gauche défendent une évidence : la dignité n’a jamais été un levier budgétaire.

Les socialistes s’opposent également aux coupes prévues dans la recherche, l’enseignement supérieur, les politiques de l’emploi et le réseau des chambres de commerce et d’industrie. Partout, c’est la même logique : économiser à court terme au prix d’un affaiblissement durable de nos outils collectifs.
L’avenir de la jeunesse, de la transition écologique et de l’économie locale ne se construira pas sur des budgets rabotés, mais sur des investissements assumés et une vision à long terme.

Enfin, le groupe socialiste refuse que la solidarité internationale serve de variable d’ajustement budgétaire, au moment même où le monde fait face à des urgences humanitaires, climatiques et démocratiques. Réduire l’aide publique au développement, c’est se priver d’un levier essentiel de stabilité et de paix.

En déposant ces amendements, les députés socialistes rappellent qu’on ne redresse pas un pays en affaiblissant ceux qui le font vivre. La responsabilité budgétaire n’exclut pas la justice sociale, elle devrait en être le prolongement.

Dans une période où l’austérité se déguise en prudence, rappeler que la solidarité n’est pas une dépense mais un choix politique n’a jamais été aussi nécessaire.

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