Le coup de rabot annoncé sur les crédits d’État menace un pilier discret mais indispensable de la cohésion sociale : les missions locales. Dans le projet de loi de finances pour 2026, le gouvernement prévoit une nouvelle baisse de 13 % de leurs dotations. Après la coupe déjà appliquée en 2025, cela représenterait une diminution cumulée de 20 % en deux ans.
Pour l’Union nationale des missions locales, cette décision mettrait en péril un réseau déjà sous tension. Dans une tribune nationale, elle appelle les élus à se mobiliser pour défendre ce service public d’insertion, dont la force tient à sa proximité et à la capacité d’adaptation des territoires.
Les missions locales accompagnent chaque année plus d’un million de jeunes vers l’emploi, la formation et l’autonomie. Les fragiliser, alerte l’UNML, serait « une fausse économie » : l’abandon des politiques d’insertion se paie toujours ailleurs, par plus de précarité, plus de ruptures et, in fine, plus de coûts sociaux pour la collectivité.
Les élus qui siègent dans les conseils d’administration des missions locales le savent : ces structures vivent déjà sur un équilibre budgétaire précaire. Une baisse supplémentaire des financements nationaux reviendrait à reporter la charge sur les communes et intercommunalités, qui participent déjà largement à leur fonctionnement.
L’UNML appelle donc à renoncer à cette coupe budgétaire et à créer un fonds d’urgence pour soutenir les structures en difficulté. Elle plaide aussi pour la reconduction du Contrat d’engagement jeune et du Pacea, essentiels à la continuité de l’accompagnement. Au-delà d’une question budgétaire, c’est la capacité collective à accompagner la jeunesse et à maintenir le lien social dans les territoires qui est en jeu.
La tribune « Soutenons la jeunesse ! », publiée par l’Union nationale des missions locales, peut être lue et signée en ligne ici.


