Marie Gueye, déléguée à l’insertion au Conseil départemental du Finistère, a mené le travail de simplification de l’accès aux aides individuelles départementales. Ses explications.
Le Département met en œuvre des aides directes pour accompagner les ménages en difficultés. Pouvez-vous nous en dire plus ?
En plus des aides sociales légales, à l’instar de l’APA, nous apportons des réponses volontaristes aux besoins des personnes en difficultés d’insertion ou en situation d’exclusion sociale (logement, mobilité, santé…).
Ces aides sont décidées via les Commissions locales de lutte contre les exclusions. Pour 2016, plus de 36 800 aides ont été accordées pour près de 7,35 M€. Elles sont de véritables roues de secours permettant de répondre aux besoins les plus élémentaires : manger, payer les factures d’électricité… Nous sommes dans le concret et touchons au cœur du rôle du Département, collectivité des solidarités.
Pourquoi ce nouveau dispositif de gestion de ces fonds ?
Nous avions fait le constat d’une nécessaire simplification de notre action. Plusieurs types d’aides s’étaient cumulés, complexifiant leurs gestions. Il fallait faire plus simple pour un meilleur service.
Nous créons donc un fonds unique regroupant plusieurs aides : le FSEC, l’AISA, les allocations mensuelles… Le fonds est modulable : des aides d’urgence destinées à faire face à un besoin de 1ère nécessité, aux aides à l’accompagnement qui s’inscrivent dans le cadre formalisé d’un contrat visant l’autonomie et l’insertion de la personne. Ce dispositif permet la mise en œuvre d’aides adaptées aux besoins dans un cadre institutionnel clarifié.
Nous touchons à l’enjeu essentiel de l’accès aux droits…
Effectivement et c’est l’ambition du projet départemental. Pour être efficace il faut s’adapter aux besoins concrets des citoyen.ne.s. Un effort d’information sera aussi mis en œuvre. Des rencontres avec les CCAS sont par exemple prévues pour la présentation du dispositif. Nous devons tout faire pour lutter contre le fléau du renoncement aux droits.