Lors de la séance des Questions d’actualité au Gouvernement, au Sénat, le jeudi 9 septembre 2010, Jean-Luc FICHET a interrogé Roselyne BACHELOT sur les actions envisagées par le Gouvernement pour lutter contre les déserts médicaux.
Le sénateur a fait le constat, devant la ministre, de la situation désastreuse de la permanence des soins dans les communes rurales et dans les territoires périurbains avec le vieillissement des médecins et l’engorgement des urgences des hôpitaux.
Il s’est étonné de l’abandon récent des seules mesures de la loi HPST (loi hôpital, patients, santé, territoire) destinées à lutter contre les déserts médicaux : la mise en place de contrats santé solidarité et l’obligation pour les médecins de déclarer leurs absences.
Jean-Luc Fichet a souligné « les manquements majeurs de l’Etat » sur cette question et a remarqué que « les maires, stigmatisés quotidiennement (par le Gouvernement) comme mauvais gestionnaires, sont contraints de prendre des initiatives en investissant dans les maisons médicales ». Se demandant ironiquement s’il ne faudrait pas classer certains médecins en « espèce protégée », il a demandé à Madame Bachelot les actions qu’elle envisageait « en urgence pour mettre fin à cette situation intenable ».
Dans sa réponse, la Ministre de la santé souligne qu’elle connait l’action du Sénateur-maire dont la commune travaille à un projet de maison médicalisée ; elle fait état de sa volonté de résoudre le problème en énumérant des mesures, déjà connues, qui selon Jean-Luc Fichet, « ne sont pas à la hauteur de l’urgence décrite par les maires ».