Le 30 janvier 2024, l’Assemblée nationale a voté en première lecture pour inscrire l’IVG dans la Constitution, 493 voix en faveur et 30 voix contre.
Au cours du vote, les groupes LR et RN ont manifesté une division notable, avec 40 députés LR en faveur, 15 contre, et 4 abstentions, ainsi que 46 députés RN en faveur, 12 contre, et 14 abstentions, illustrant la complexité des débats politiques entourant des questions sensibles comme l’IVG.
L’adoption de ce projet de loi marque un changement significatif dans la manière dont notre pays perçoit et encadre les droits des femmes. En optant pour le terme « liberté » plutôt que « droit », le législateur a engagé un débat juridique et politique sur la nature et l’étendue de la protection de l’IVG dans la Constitution. Cette distinction a des implications profondes sur la responsabilité de l’État et sur la manière dont les droits des femmes sont interprétés et appliqués dans la pratique.
Ce vote est une étape importante dans le processus législatif, mais ce n’est pas la fin du parcours. Le texte doit maintenant être approuvé par le Sénat, et un consensus entre les deux chambres du Parlement est nécessaire pour une révision constitutionnelle. Ce processus met en évidence les défis et les dynamiques de la politique française, où les questions de droits sociaux et de libertés individuelles continuent de susciter des débats passionnés et des prises de position politiques.
Dans cette ère de changement et de défi, le vote de l’Assemblée nationale sur l’IVG ne représente pas seulement une décision législative, mais aussi un symbole de l’évolution des normes sociales et des valeurs politiques dans notre pays. Il souligne l’importance de la discussion démocratique et de la prise de décision dans une société qui valorise les droits de l’individu et cherche à protéger ces droits contre les fluctuations politiques et les changements de gouvernance.
L’intégration de l’IVG dans la Constitution représente un tournant historique dans la protection des droits des femmes, un événement marqué par l’intervention de la députée socialiste Marie-Noëlle Battistel. Son discours à l’Assemblée nationale témoigne de l’engagement profond du groupe socialiste en faveur de cette cause.
Le discours de Marie-Noëlle Battistel
Lors de la discussion générale, Marie-Noël Battistel, députée socialiste de l’Isère, a souligné l’importance de l’événement pour les droits des femmes et le mouvement féministe dans son ensemble.
Elle a rappelé les initiatives précédentes du groupe socialiste, notamment en 2018, lorsque des amendements et une proposition de loi avaient été présentés pour renforcer la protection du droit à l’IVG. Bien que ces tentatives n’aient pas connu de succès, elles ont néanmoins posé les bases de cette avancée historique.
Marie-Noëlle Battistel a mis en avant la position de la France en tant que pays pionnier dans la protection du droit à l’IVG, soulignant son importance face aux régressions observées dans d’autres parties du monde.
Elle a également évoqué les reculs concernant le droit à l’IVG dans d’autres pays, citant l’exemples des États-Unis où plusieurs États ont récemment interdit l’IVG, ainsi que les restrictions croissantes en Europe, notamment en Pologne, au Portugal et en Hongrie.
La députée a mis en avant les tactiques utilisées par les mouvements « anti-choix », qui cherchent à tromper et à désinformer les femmes. Elle a souligné la nécessité de ne pas sous-estimer ces stratagèmes et d’agir pour protéger le droit des femmes à l’IVG.
Le discours de la députée Battistel reflète l’engagement et la détermination des socialistes à soutenir les droits des femmes. Son discours souligne l’importance de l’intégration de l’IVG dans la Constitution comme un moyen de prévenir les reculs des droits des femmes, non seulement en France, mais aussi à l’échelle mondiale. Cette avancée constitue une victoire significative pour les femmes, le mouvement féministe, et reflète également la vision progressiste des socialistes dans le paysage politique français.
Nous vous incitons vivement à visionner la vidéo de ce discours, car les paroles de la députée Marie-Noëlle Battistel vont bien au-delà d’un simple discours politique. Elles incarnent une puissante déclaration en faveur des droits des femmes, de l’égalité des genres. Ce discours reflète l’engagement des socialistes envers la protection de ces droits essentiels et son désir ardent de les ancrer dans la Constitution.