Mardi, avait lieu l’examen en commission du projet de réforme des retraites. Plusieurs amendements ont été retenus, comme celui d’accorder une « surcote » aux mères de famille qui ont une carrière complète ou bien encore celui de l’emploi des séniors avec un contrat à durée indéterminée nouvelle formule, exonéré de cotisations familiales, pour faciliter leur embauche. Jeudi, les sénateurs vont se retrouver pour le coup d’envoi des débats dans l’hémicycle.
Privé d’un vote de l’Assemblée nationale par l’obstruction des députés de La France insoumise, l’exécutif mise sur le Sénat pour conférer une légitimité démocratique à cette injuste réforme des retraites. Le 7 mars sera la prochaine journée de mobilisation qui s’annonce très suivie et vraisemblablement reconduite.
Pour Catherine Deroche (LR), la présidente de la commission des Affaires sociales, « Ce pays crève de réformes qui ne sont jamais faites », elle veut que « les jeunes puissent avoir un système de retraites par répartition qui tienne la route ».
Les amendements des rapporteurs, présentés mardi en commission, seront revotés en séance, conformément à la règle applicable aux textes budgétaires.
L’exécutif a multiplié ces derniers jours les gestes d’ouverture à l’égard de la droite. « Je souhaite que le Sénat puisse enrichir le texte », a déclaré samedi Emmanuel Macron au Salon de l’agriculture. « On va écouter les propositions du Sénat et on va trouver un chemin ensemble », a abondé lundi Élisabeth Borne.
Dans la rue, l’intersyndicale a appelé « à se saisir du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, pour dénoncer partout l’injustice sociale majeure de cette réforme des retraites envers les femmes ». Le 12 mars sonnera la fin des débats au Sénat. Si à minuit, les sénateurs n’ont pas voté l’ensemble du texte, il sera transmis en commission mixte paritaire, qui rassemble sept députés et sept sénateurs.