Le Projet Alimentaire Territorial du Finistère a été récompensé lors du Salon de l’agriculture par le ministre Stéphane Le Foll. Les explications de Stéphane Péron, Conseiller départemental en charge de ce dossier.

Pourquoi un tel engagement sur ce projet ?

Nous sommes dans un mouvement de fond en faveur du « bien manger », du recours aux produits locaux et frais. Les citoyens entendent davantage maîtriser leur alimentation, mieux connaître l’origine des produits, les pratiques de production, les circuits de distribution. Cela participe à la prise de conscience écologique. C’est aussi la préservation de filières agricoles locales qui est en jeu.  Le Département se devait d’innover et d’accompagner ce mouvement.

Quelle est votre méthode pour mettre en œuvre un Projet Alimentaire de Territoire ?

Cet outil est issu de la loi d’Avenir pour l’Agriculture. Il nous permet de construire une démarche globale basée sur une approche territoriale et nous propose une méthode d’action.

Cette année sera d’abord consacrée à la construction d’un diagnostic partagé de la production comme des modes de consommation. Un grand nombre d’acteurs s’engagent dans ce processus : Chambres consulaires, Maison de l’Agriculture Biologique, Région Bretagne, partenaires associatifs, associations de consommateurs… Les collectivités locales peuvent nous rejoindre dès à présent. Ce diagnostic est un préalable indispensable pour poser une vision et définir les enjeux communs.

Nous étudions également l’idée d’une plateforme de mise en relation entre les producteurs, les professionnels de la restauration collective et les consommateurs pour développer des circuits-courts.

Le Département a été retenu comme lauréat du Programme national pour l’Alimentation. Cette labellisation est la reconnaissance de la pertinence de notre démarche. Cela permettra également de lui donner de la visibilité en plus d’apporter un appui financier facilitant la mise en œuvre de ce projet. Le travail est donc véritablement lancé !