Si le gouvernement et ses alliés de droite prétendent agir au nom de l’équité, 75 % des salariés du privé sont couverts dès le premier jour d’arrêt par leur employeur. Contrairement à ce qu’on voudrait faire croire, cette réforme n’aplanit pas les différences : elle accentue l’écart et impose des sacrifices supplémentaires aux fonctionnaires.
Lors des questions au gouvernement du 29 octobre, Mélanie Thomin, députée du Finistère, a vivement dénoncé ce qu’elle qualifie de « mépris permanent » envers ceux qui font tourner le pays. S’adressant au ministre, elle a rappelé les sacrifices des policiers, des enseignants, des soignants, ces métiers qui assurent chaque jour la sécurité et la résilience de la France. « Vous appelez cela de l’équité ? » a-t-elle lancé, accusant le gouvernement de « jeter en pâture les agents publics » pour éviter de demander un effort aux plus fortunés.
En affirmant que « la puissance publique, c’est la force de nos agents », Mélanie Thomin a posé une ligne claire face à une politique qu’elle juge injuste et dangereuse. Pour la députée, défendre les agents publics revient à défendre l’esprit même de la République, un engagement qu’elle promet de porter avec détermination au Parlement.
On ne s’attardera pas sur la réponse du ministre, qui, dans un ton empreint de suffisance, a préféré noyer le sujet en évoquant des comparaisons inattendues avec certains secteurs du privé, comme la coiffure ou la restauration rapide. Une manière habile d’esquiver les véritables questions d’équité et de justice posées par Mélanie Thomin pour défendre celles et ceux qui assurent, jour après jour, les services publics essentiels pour l’ensemble de la population.
Par son discours, Mélanie Thomin a rappelé au gouvernement que les agents publics, loin d’être des variables d’ajustement, incarnent la solidité de la République et méritent un engagement politique à la hauteur de leurs missions.
Retrouvez ci-dessous l’intervention de Mélanie Thomin.