Dans ses voeux à la jeunesse, François Hollande a annoncé vouloir étendre le Service Civique en le rendant accessible à la moitié d’une classe d’âge d’ici à 2018 et le généraliser au-delà de 2020. Environ 350 000 jeunes seraient ainsi concernés par ce dispositif. Seules 70 000 personnes par an en profitent à ce jour, faute d’offres suffisantes.
Le Service Civique s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans ; il s’agit : d’un engagement volontaire d’une durée de 6 à 12 mois ; pour l’accomplissement d’une mission d’intérêt général dans un des neuf domaines d’interventions reconnus prioritaires pour la Nation ; donnant lieu au versement d’une indemnité, prise en charge par l’État, et d’un soutien complémentaire, en nature ou argent, pris en charge par l’organisme d’accueil ; ouvrant droit à un régime complet de protection sociale financé par l’État ; pouvant être effectué auprès d’organismes à but non lucratif ou de personnes morales de droit public, en France ou à l’étranger.
Quels sont les objectifs ?
L‘objectif du Service Civique est de proposer à tous les jeunes de 16 à 25 ans sans condition de diplôme, un cadre d’engagement, dans lequel ils pourront mûrir, gagner en confiance en eux, en compétences et prendre le temps de réfléchir à leur propre avenir, tant citoyen que professionnel. Pour la plupart des missions, seuls comptent les savoir-être et la motivation. Il a également pour objectif d’être une étape de vie au cours de laquelle des jeunes de toutes origines sociales et culturelles pourront se côtoyer et prendre conscience de la diversité de notre société.
Quelles sont les obligations pour la collectivité d’accueil ?
Un tuteur doit être désigné pour chaque jeune au sein de l’organisme d’accueil. Il est chargé d’assurer l’accompagnement et le suivi du volontaire dans la réalisation de sa mission. Les organismes d’accueil accompagnent également les volontaires dans leur réflexion sur leur projet d’avenir. Une formation civique et citoyenne doit être proposée.
Quel est le coût pour la collectivité?
Le Service Civique ouvre droit à une indemnité financée par l’État de 467,34 € net par mois. La collectivité doit verser aux volontaires une prestation nécessaire à leur subsistance, leur équipement, leur hébergement ou leur transport. Elle peut être servie en nature, au travers notamment de l’allocation de titre-repas du volontaire ou en espèces. Le montant minimal mensuel de cette prestation est fixé à 106,31 €.