L’AMF s’oppose à la « République des Cerfas » et prône la décentralisation

Le Président de l’Association des Maires de France, David Lisnard, s’est exprimé  le 6 juin dernier, devant les sénateurs pour exprimer son opposition à ce qu’il appelle la « République des Cerfas ». Selon lui, l’avenir des communes ne peut pas reposer sur la différenciation, qui  implique un recours croissant aux formulaires administratifs standardisés, connus sous le nom de Cerfas. Il estime que cette approche  entrave l’action des maires en multipliant les contrôles effectués par les services de l’État.

Dans son plaidoyer, le Président de l’AMF a proposé de réduire ces contrôles et de conférer aux maires des responsabilités accrues. Il a également suggéré de renforcer le pouvoir des préfets de département, de supprimer les directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) et de transférer leurs compétences aux départements. De plus, il a préconisé d’accorder aux maires un droit de veto et d’accorder aux collectivités territoriales un pouvoir réglementaire.

Préoccupé par ce qu’il considère comme une remise en question de l’existence même des communes, il a souligné que la centralisation croissante est une menace pour la vitalité communale. Il  a également critiqué l’idée selon laquelle la taille des ensembles territoriaux est directement liée à leur efficacité, une notion défendue selon lui par la Cour des comptes.

En outre, David Lisnard à dénoncé la « République des Cerfas » en raison des difficultés qu’elle crée pour les projets locaux. Il a évoqué des retards dans les réponses des administrations et l’obstruction à la résolution de problèmes spécifiques, ce qui a conduit à une augmentation des démissions de maires impuissants face à l’administration centrale.

Lors de son intervention, le Président de l’AMF a également plaidé en faveur d’une meilleure reconnaissance des maires, y compris en matière de rémunération. Il a souligné que les maires devraient être rémunérés à un niveau correspondant à leur responsabilité, affirmant que personne ne devrait gagner moins de 3 000 euros par mois, quel que soit la taille de la commune. Il a également exprimé le souhait que cette rémunération soit automatique, sans nécessiter une délibération du conseil municipal en début de mandat.

Lors de cette audition, David Lisnard a pu insister sur la nécessité de réformes pour restaurer la vitalité communale et renforcer le pouvoir des élus locaux.

Retrouvez l’audition de David Lisnard, Président de l’AMF en cliquant ici.

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